La Genèse de Lumière

 
« Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres. »
— Carine Charentus
 

Au cœur de la vieille cité, là où la Saône et le Rhône enlacent les pierres, une promesse ancienne, tissée dans l'étoffe du temps, donna naissance à la Fête.

En mille six cent quarante-trois, face à l'ombre de la Peste, les Lyonnais élevèrent un vœu solennel à la Vierge, faisant serment d'honneur si le fléau épargnait leurs toits.

Le salut vint, et l'hommage, rituel d'Amour, fut inscrit dans le calendrier de la ville.

Puis, vint le jour fatidique de décembre 1852, un 8 du mois, où la colline de Fourvière attendait son couronnement d'Or.

La statue de Marie, Reine Protectrice, devait s'élever.

Le matin fut colère : l'orage gronda, les cieux pleurèrent, et la nuit semblait devoir être annulée.

Mais au crépuscule, par miracle céleste, le vent chassa les nuages et une douceur mauve enveloppa le ciel.

Alors, d'un seul Cœur, d'un seul élan fraternel, les Lyonnais ont refusé l'ombre.

Sur chaque rebord, chaque appui de fenêtre, les mains pieuses et joyeuses déposèrent les lumignons – ces modestes veilleuses de verre.

Ils n'étaient que de petites flammes tremblantes, mais multipliées par milliers, elles devinrent une marée d'Or liquide.

La ville entière se mua en un vaste ciel étoilé, la Lumière du peuple répondant à la Lumière Divine.

Ce n'était plus une cérémonie ordonnée, mais un murmure vibrant, un chant de cire et de verre, montant des ruelles jusqu'à la Mère.

Ce soir-là, né d'un orage détourné et d'une ferveur spontanée, l'Hommage se fit Fête.

C'est l'Étincelle qui perdure : l'Alliance entre la tradition ancienne et l'éclat Nouveau, où chaque année, le Lyonnais rallume ce premier geste pour transformer sa ville en un songe éphémère de Lumière.

Avec Amour ,

Carine.

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